Le crédit immobilier à taux fixe serait-il menacé ?
Le Comité de Bâle qui supervise le système bancaire international, envisage de favoriser les crédits à taux variable, qui ne représentent pourtant actuellement que 15% des crédits immobiliers.
En effet, pour éviter que les banques ne subissent trop fortement les conséquences de variation de taux, le Comité de Bâle pourrait exiger des banques de se constituer des fonds propres plus élevés afin de gérer au mieux la variation des taux.
Cette nouvelle régulation bancaire aurait pour conséquence d’une part de limiter la création de bulles immobilières, d’autre part d’augmenter le coût du crédit pour l’emprunteur qui, à l’heure actuelle, est jugé bien trop bas par Christian Noyer, président de l’Autorité de contrôle prudentiel.
En réponse à cette proposition, les banques commerciales françaises, allemandes, japonaises et belges ont décidé d’alerter le Comité de Bâle par un courrier précisant que l’augmentation du coût du crédit risquerait d’augmenter les risques de contentieux et d’impayés.
Par ailleurs, l’octroi de prêts immobiliers à taux fixe est à ce jour un des meilleurs outils des banques pour conquérir de nouveaux clients.
La Comité de Bâle poursuit son argumentation et explique que ce serait à l’emprunteur de supporter les variations de taux, comme c’est le cas dans certains pays anglo-saxons par exemple.
Si cette proposition était adoptée, tout le système bancaire français serait complètement bouleversé.
Rappelons que la bulle immobilière a explosé en premier dans les pays pratiquant les crédits à taux variables, ce qui reste un solide argument pour contrer le Comité de Bâle qui aura bien du mal à concrétiser ses idées.
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